Voilà un article paru sur Médiapart qui confirme tellement mes réflexions !

D’abord sur l’intelligence collective qui n’est pas une simple addition de personnes toutes intelligentes, ensuite sur le rôle des femmes dans le fonctionnement d’équipes.

L’article relate une étude parue dans SCIENCE , menée par Anita WOOLLEY, qui dénombre 3 ressorts après des observations sur près de 200 groupes :
1. la sensibilité sociale des membres du groupe,
2. l’égalité de répartition de la parole entre les membres du groupe,
3. la proportion de femmes.

Le premier des 3 demande des explications. S’agit-il de la qualité qui serait le contraire de l’égocentrisme ou bien de la capacité à considérer les autres ? Je dois rechercher pour être plus précis, plus spécifique.

L’égalité des temps de parole est un ressort de l’intelligence collective

Le second signifie qu’un « dominant » écrase le groupe.
Je vois une autre lecture. Pour que la parole soit bien répartie entre membres, il faut de l’écoute de la part de ceux qui ne parlent pas. Sinon pourquoi je parlerais ? Si l’autre là-bas a toujours raison ou s’il ne me laisse pas parler ou s’il me contredit dès que j’ouvre la bouche ou s’il me coupe la parole, en bref s’il y a une limitation à mon expression, je ne dis plus rien.
Ça me semble un principe clair : pour que quelqu’un parle il faut que quelqu’un d’autre l’écoute et lui prête de l’attention. Mon précédent billet sur l’intelligence collective traite de ce point là.

Le 3ème point est un de mes dadas : la plus grande capacité des femmes à communiquer et leur apport dans le travail d’équipe dans l’entreprise. Là aussi, voir mon billet sur l’apport des valeurs féminines dans les fonctionnements de l’entreprise

Et si le dominant que j’évoquais un peu plus haut, était un mâle ? Le mâle dominant, chef de la meute, qui autorise ou pas certains comportements chez ses congénères et qui va privilégier ses intérêts plutôt que ceux du groupe (manque-t-il de sensibilité sociale ?)

En tous cas, on comprend ce que ces comportements hégémoniques et agressifs peuvent retirer au fonctionnement du groupe.

La performance du groupe est bien liée aux interactions entre ses membres, à leur nature et à leur qualité

Des idées reçues battues en brèche

L’étude met aussi en évidence que des facteurs comme la motivation, la cohésion, la satisfaction ont beaucoup moins d’impact sur le résultat.

Dernier point que je relève ici : « des activités telles que la recherche, la gestion et beaucoup d’autres sont effectuées bien plus souvent par des groupes que par des individus seuls. Il paraît donc utile de connaître les facteurs qui déterminent la performance d’un groupe. »

Ces activités sont bien parmi celles qui se déroulent dans une entreprise, non ?

Encore une bonne nouvelle : l’intelligence collective s’avérerait plus facile à développer que celle d’individus par exemple avec une meilleure communication interne.

L’article sz référence est par ici :
/article/041110/lintelligence-collective-un-travail-dequipe

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